La HEAR a accueilli cette fin d’année scolaire 2018–2019 Eugénie de Larivière, fondatrice du studio de design Les Résilientes x Emmaüs Alternatives pour une master class, en partenariat avec la recyclerie mulhousienne L’Art et la Matière. Six diplômé.es impliqué.es dans le Parcours jeunes designers ont participé à ce workshop qui questionnait la revalorisation des ressources humaines et d’objets.

La HEAR a mis en place pendant l’année scolaire 2018–2019 le Parcours jeunes designers, dispositif test visant à destination de ses jeunes diplômé.e.s. Pendant un an, l’école a proposé à cinq d’entre-eux un accompagnement vers une professionnalisation, vers les relations avec les entreprises et un encadrement de la part des enseignants.

Incubateur
Ce parcours s’est conclut avec un workshop mené par Eugénie de Larivière, fondatrice du studio de design Les Résilientes x Emmaüs Alternatives (ndlr : collections d’objets uniques en série, au design contemporain, réalisées par les salariés en insertion d’Emmaüs Alternatives à partir d’objets et de matériaux de récupération), en partenariat avec L’Art et la matière. “Les jeunes diplômés du Parcours jeunes designers ont tous en commun un attrait pour les questions de recyclage, de revalorisation des matériaux et leurs enjeux locaux”, explique Nathalia Moutinho, enseignante à la HEAR et en charge du Parcours, “nous avons pensé à la fois au travail d’Eugénie de Larivière et à la recyclerie mulhousienne L’Art et la matière, porteur de ces raisonnements. Nous voulions montrer à nos diplômé.es que des modèles économiques autour de ces questions sont viables” .

Choix des matériaux
Le workshop a démarré avec une visite à l’Art et la matière pour récupérer des matériaux. Bois, métal, tissu et fil, papier et carton, matières plastiques, objets insolites, les participants avaient l’entière liberté dans le choix des matériaux. “Le but était que chaque projet puisse s’inscrire dans leur activité professionnelle”, explique Eugénie de Larivière, “ils ne savaient pas du tout à quoi s’attendre concernant les matériaux, c’était la surprise. lls ont dû se projeter dans leur projet et prendre rapidement une décision”, poursuit la designer.

Toute la semaine, les jeunes diplômé.es avaient accès aux ateliers de l’école (site d’arts plastiques de Mulhouse) pour travailler leur projet. Collection de sacs à main, objets décoratifs, présentoirs textiles, installation écologique, les projets présentés se sont révélés très hétérogènes. “C’était très intéressant d’avoir cette contrainte dans le choix des matériaux, ça nous a obligé à avoir beaucoup d’imagination” explique Joanna Hateley, diplômée en Design textile, “on entend tout le temps que c’est compliqué de créer son entreprise ! C’était motivant de rencontrer Eugénie de Larivière car ça montre qu’il est possible de monter un projet viable autour des problématiques de revalorisation des objets”, conclut Joanna Hateley.

Charlotte Staub