Cet ouvrage a mobilisé de nombreux acteurs et des corps de métiers variés

Cet atlas anatomique est un projet éditorial très ambitieux : entièrement dessiné d’après nature, il propose de renouveler l’iconographie anatomique. Œuvre de deux auteurs remarquables et complémentaires, le médecin et anatomiste Jean-Marc Bourgery et le peintre et lithographe Nicolas-Henri Jacob, cet ouvrage a mobilisé de nombreux acteurs et des corps de métiers variés, depuis les premières étapes de son élaboration jusqu’à son édition finale. Dans ce chapitre, nous vous proposons de découvrir ces différents protagonistes : scientifiques, médecins, artistes, techniciens, éditeurs, etc.

De l'édition Delaunay à l'édition Guérin, un projet éditorial développé entre 1831 et 1871

Le projet éditorial du livre monumental de Bourgery et Jacob, Traité complet de l'anatomie de l'Homme s’est poursuivi durant quarante années.
À la première publication de l’ouvrage par C.-.A. Delaunay de 1831 à 1854, a succédé une nouvelle édition enrichie, par Louis Guérin de 1867 à 1971.

Les techniques de l’estampe

Les techniques d'impression au XIXe siècle

Dans ce chapitre vous découvrirez les trois principes d’impression en usage au XIXe siècle :
– la gravure en relief ;
– la gravure en creux ;
– la gravure à plat.

Histoire, expérimentation et explication d'une technique d'impression couleur inventée au XIXe siècle

Mickael Twyman, Le spécialiste international de la chromolithographie, propose un article autour des premiers ouvrages scientifiques imprimés en Europe avec cette technique, directement en couleur. Dans ce chapitre, vous êtes également invités à partager les étapes de création d'une chromolithographie. Une image originale est imprimée sous vos yeux afin d’observer les outils, les produits chimiques, les savoir-faire qu’elle requiert, et naturellement les types de rendus graphiques et les nuances colorées qui la caractérisent. Dans une troisième partie, des images didactiques expliquent pas à pas l'impression en chromolithographie.

Comment mettre en couleur à la main les lithographies imprimées en noir

Madame Élisa Mantois dirige un atelier d’enluminure dédié à la mise en couleur des planches lithographiques. Des coloristes, uniquement des femmes, travaillent sous sa direction selon un rigoureux partage des tâches. Dans ce chapitre, nous proposons une reconstitution d’un atelier d’enluminure au XIXe siècle, à partir d’une recherche documentaire très précise décrivant l’espace, le mobilier et l’outillage, ainsi que le mode d’organisation type de tels ateliers.

Nous avons également réalisé une enquête approfondie sur les traces de Madame Mantois, dont nous rendons compte de différentes façons.

Quelle est la technique de mise en couleur de l'édition Guérin ?

Ce chapitre expose la controverse que l’équipe de recherche Didactique tangible a ouverte et résolue quant à la technique de reproduction en couleur adoptée pour la réédition par Louis Guérin du Traité complet de l’anatomie de l’Homme de Bourgery et Jacob. Nous démontrons, preuves à l’appui, que les planches de l’édition Guérin sont coloriées à la main et non reproduites en chromolithographie comme l’affirment plusieurs auteurs. En conclusion de ce chapitre, nous proposons d'observer à la loupe ce qui caractérise une impression en chromolithographie.

De la pose à la planche

Cet atlas est présenté par ses auteurs comme un outil propédeutique préparant à la dissection. Il met en scène, en amont de la confrontation avec le cadavre, une forme de dissection virtuelle « sur papier ». Il permet de prendre connaissance de la topographie du corps humain, de l’exposition et du détail des différents organes. Chaque pose peut être décrite comme une synthèse visuelle, scrupuleusement observée d’après nature, elle n’est pas pour autant une pose naturelle, elle est composée afin de révéler le maximum d’informations en une seule image. Dans ce chapitre, la spectaculaire planche 100 du tome III est analysée dans le détail par le Professeur émérite Pierre Sprumont.

Une philosophie plus qu'une science

La dissection sur cadavre est toujours pratiquée dans le cadre de la formation des médecins car ses vertus pédagogiques sont nombreuses. Au-delà de la lecture d’ouvrages anatomiques, la dissection permet une confrontation directe avec le corps et ses variations morphologiques suivant les individus. Cela malgré le développement des outils de simulation physiques et/ou numériques contemporains. Le Professeur émérite Pierre Sprumont nous invite à aborder les dimensions historiques, scientifiques, didactiques et éthiques de la dissection, ainsi que les enjeux du recours au corps à des fins pédagogiques et de recherche.

Une expérience ouverte aux artistes dans le cadre des "Dissection Drawing Days" organisés par BIOMAB-ARSIC à Anvers

Les "Dissection Drawing Days" sont un workshop international ayant pour thème l'observation directe de la dissection. Le workshop se déroule en Belgique à l'initiative des Professeurs Francis Van Glabbeek et Ann Van De Velde, durant deux journées d'étude intensive, l'une consacrée à  l'anatomie animale, la seconde à l'anatomie humaine à la faculté de médecine de l'Université d'Anvers. Ce temps fort réunit des artistes et des scientifiques de Belgique, de Grande-Bretagne, de Hollande et de France autour de séances de dissection menées par des professeurs d'anatomie, des chirurgiens et des vétérinaires. Artistes, sculpteurs, plasticiens, graphistes et illustrateurs médicaux sont invités à vivre et à dessiner la réalité d’une dissection anatomique et à s’interroger sur cette pratique.

Présentation de deux formations abordant ces domaines

Ce chapitre présente les enjeux et les techniques de représentation du corps et ses différentes applications professionnelles, par la description détaillée de deux formations. L'une française, au sein d'une école d'art, dans laquelle cette pratique est inscrite dans une approche transversale de la Didactique visuelle, l'autre anglo-saxonne très scientifique, attachée à l'université.