Atelier de Didactique visuelle

Présentation de l’atelier

L’atelier de Didactique visuelle de la Haute école des arts du Rhin est unique en France. Il forme des étudiantes et des étudiants à la pédagogie par l’image, à la transmission des sciences, des savoirs et de la culture par les arts visuels et numériques.
L’enseignement tient un équilibre entre maîtrise du dessin, identité de sa facture graphique et de ses usages, et processus du design, méthodologie et adresse aux publics ; autant qu’à leurs évolutions technologiques (production et diffusion). Il met en œuvre les approches théoriques des sciences cognitives comme des sciences de l’éducation.

C’est pourquoi l’atelier n’a pas de pratique exclusive, il favorise, selon les contextes, les approches croisées des différents médias, les langages de médiation et d’expression…
Les étudiants sont amenés à devenir des auteurs à part entière partageant et participant à une lecture sensible et critique du monde ; des créateurs qui communiquent par le visuel un point de vue, un témoignage, une analyse, une mise en scène du réel.

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Description du cursus

L’atelier de Didactique visuelle accueille des étudiantes et des étudiants issus de l’année propédeutique, année 1 de la HEAR, ou par commission d’équivalence (DNMADE, CPGE, ou au minimum une année d’études artistiques ou scientifiques…), pour un cursus de formation spécialisée sur quatre années.

Année 2 : découverte des enjeux et des process de la Didactique visuelle

L’année 2 permet de découvrir les enjeux de création et d’expérimenter les outils et la variété des pratiques propres à la Didactique visuelle.
Différentes propositions pédagogiques permettent d’approcher les relations aux terrains et aux experts, de s’immerger lors d’un stage d’observation et d’enquête, dans le quotidien de structures strasbourgeoises développant une démarche de médiation des arts, des sciences, des savoirs. L’année 2 permet également d’explorer la richesse des ressources pédagogiques qu’offre l’école.

Année 3 : acquisition des fondamentaux de la Didactique visuelle

Intégration des étudiantes et des étudiants issus de l’année 2 ou par commission d’équivalence (DNMADE, CPGE, DNA, ou au minimum deux années d’études artistiques ou scientifiques…).

L’année 3 pose les bases des apprentissages propres à la Didactique visuelle. C’est une année d’acquisition de la palette des outils de création, de prise en main systématique de la diversité des méthodologies et des pratiques de notre champ de spécialisation. Différentes propositions pédagogiques permettent d’engager des projets individuels et collectifs. L’objectif de cette année est de déterminer, après les avoir expérimentés, quelle approche l’étudiante ou l’étudiant souhaite privilégier dans son cursus.
Durant le dernier trimestre, il est demandé aux étudiantes et aux étudiants de préparer un dossier, adossé au cours Épitomé d’Olivier Deloignon, pour la « commission de passage » de l’année 3 à l’année 4. Dans cette synthèse écrite, elles et ils doivent mettre en perspective quelques-uns de leurs projets, en argumentant de leurs souhaits d’orientation artistique et professionnelle. Il s’agit aussi, en quelques lignes, d’exposer la thématique de recherche et le fonds documentaire qui seront étudiés dans le cadre du mémoire de Master. Ce document est évalué en commission par deux enseignants de l’atelier et un docteur des universités qui valident la poursuite du cursus de l’étudiante ou de l’étudiant au sein de l’atelier. À l’issue de l’année 3, elles et ils présentent un DNAP Communication mention Didactique visuelle, reconnu au grade de Licence 3. Durant l’été, les étudiantes et les étudiants sont tenus de suivre, au minimum, un stage dans les domaines de la création numérique, de l’édition, du design web ou print. À la rentrée d’octobre suivante, chaque étudiante et étudiant est appelé à soutenir devant l’ensemble de sa promotion un exposé oral témoignant de son expérience, de la réalité professionnelle rencontrée.

Année 4 : initiation à la recherche, prise de parole

Intégration des étudiantes et des étudiants issus de l’année 3 ou par commission d’équivalence (DNMADE, DNA, DSAA, ou au minimum trois années d’études artistiques ou scientifiques…).

L’année 4 propose des parcours plus individualisés. Chaque étudiante ou étudiant approfondit sa formation sur les médiums de son choix et s’engage dans un travail de création et de recherche à partir de différentes propositions pédagogiques. Le plus souvent il s’agit de projets de terrain à l’échelle 1, certains inscrits dans le versant appliqué du programme de recherche Didactique tangible (en partenariat avec d’autres formations, avec des musées, des bibliothèques, des centres de sciences, des associations, des entreprises, etc.). Ils favorisent l’apprentissage du travail en équipe, une démarche collaborative où les différents rôles et métiers propres à la didactique sont envisagés et investis. Durant le second semestre de cette année consacrée à la maturation d’une écriture graphique personnelle et à l’affirmation d’une parole d’auteur, chaque étudiante et étudiant engage l’élaboration du mémoire de Master. Divers séminaires d’initiation à la recherche et à ses méthodologies sont organisés. Un tutorat individuel et un suivi en groupe restreint permettent d’accompagner les phases de réflexion et d’écriture. L’année 4 offre la possibilité d’échanges internationaux majoritairement dans le cadre du programme Erasmus. Ces échanges permettent à l’atelier de Didactique visuelle de renforcer ses liens avec les formations étrangères ayant des approches similaires, en particulier les spécialisations autour de la médiation médicale et scientifique.

Année 5 : recherche et expérimentation artistique, préparation à la vie professionnelle

L’année de diplôme est le temps d’acquisition de l’autonomie, elle prépare l’intégration dans la vie professionnelle. L’étudiante et l’étudiant est suivi régulièrement lors de tables rondes et de rendez-vous individuels.
Chacune et chacun doit développer deux projets de recherche et d’expérimentation :
– Le premier clairement porté par une problématique didactique, attaché à un terrain, en relation avec un ou des interlocuteurs extérieurs, des experts garants de la conformité des informations traitées, susceptibles de mettre en pratique et d’évaluer les propositions des étudiantes et des étudiants ;
– Le second, plus expérimental et personnel, envisage la même thématique sous un nouvel angle de vue, ou traite d’un tout autre sujet.
Ce projet personnel constitue un territoire d’évaluation de l’identité et de la singularité artistique de l’étudiant à l’instar du premier projet didactique qui démontre ses capacités d’assimilation et de maîtrise des dimensions professionnelles de la spécialisation.
Le choix des thèmes de travail est à l’initiative de l’étudiante et de l’étudiant. Aucun média n’est imposé, les médias numériques ont naturellement toute leur place, et la vidéo s’affirme aujourd’hui dans l’atelier en particulier par la pratique du documentaire.
Chacune et chacun doit parallèlement finaliser son mémoire engagé en année 4 dans les premiers mois de l’année 5. Dans la grande majorité des cas, ce dernier accompagne, documente, étaye, interroge la problématique du projet principal proprement didactique.
En janvier, le mémoire est soutenu devant un jury composé : du représentant des tutrices ou tuteurs des mémoires, et d’une ou d’un docteur des universités.
En juin, lors de la soutenance plastique, les étudiantes et les étudiants présentent un DNSEP Communication mention Didactique visuelle reconnu au grade de Master II, devant un jury de cinq personnes, dont la ou le docteur des universités présent à la soutenance du mémoire. Elles et ils doivent intégrer les enjeux de la formation (indépendance conceptuelle et démarche de recherche, investigation de l’innovation pédagogique…) tant dans leur production visuelle que dans leur approche d’une problématique par l’écriture et la réflexion intellectuelle. Les critères d’évaluation en tiennent largement compte.