Chaque mois, les étudiants de l’atelier de Didactique visuelle en échange dans une école étrangère, ou en stage, nous envoient quelques images et un très court texte témoignant de leurs impressions et partageant leurs découvertes.
Découvrez ci-dessous le journal de Claire Martha en mission archéologique au Soudan.
Février 2017
« Pendant 1 mois et demi, je me suis vue vivre avec une équipe de scientifiques, archéologues, géomorphologues, anthropologues, que je ne connaissais ni d’Ève ni d’Adam, dans un pays dont j’ignorais tout, l’Afrique, le Soudan. Durant 6 semaines, j’ai fouillé une sépulture de prématuré, fait le portrait des ouvriers soudanais avec lesquels nous travaillions, réalisé des plans et des dessins sur millimétrés des sépultures que nous dégagions. Entre autres j’ai connu le haboob, vent de sable, les matins glaciaux et les après-midi brûlants, l’atmosphère poussiéreuse et les douches froides, qui curieusement ont donné au séjour tout son charme ! »
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Mars 2017
« Ma deuxième expérience en tant que stagiaire débute à peine une semaine après mon retour en France, et dans un cadre tout autre que le désert soudanais : le Musée de l’Homme de Paris. J’y retrouve Philippe Chambon, mon maître de stage et commence alors ma mission d’illustratrice. Après presque deux mois dans les locaux, je clos enfin le dossier Bury. Il s’agit d’un site archéologique où a été découvert un tombeau renfermant plus de 300 individus et sur lequel Philippe sortira une publication prochainement que je devais illustrer. Ce fut ma première tâche. En archéologie, le temps est inversé : nous partons de l’os, pour arriver au squelette jusqu’au corps en chair et en os. J’ai, de surcroît, suivi cette même logique dans mon processus de dessin : le fragment de crâne, le crâne, le squelette, le cadavre. Après avoir représenté de long en large et en travers des os et des corps, je m’attelle maintenant à un peu d’architecture en représentant l’aspect extérieur du tombeau. Durant cette première période, outre créer les images pour la future publication de Philippe, j’ai rencontré et discuté avec des scientifiques du musée : généticiens, anthropologues, archéologues, qui étonnamment sont tout aussi intéressés par mes dessins que moi par leur travail et leurs expériences. »
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