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Journal d’Ève Barlier 1

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Réalisations Stages
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Chaque mois, les étudiants de l’atelier de Didactique visuelle en échange dans une école étrangère, ou en stage, nous envoient quelques images et un très court texte témoignant de leurs impressions et partageant leurs découvertes.
Découvrez ci-dessous le journal d’Ève Barlier en stage au sein de l’équipe de Vigie-Ciel au Muséum National d’Histoire Naturelle à Paris.

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Avril 2019
« J’ai rejoint l’équipe de Vigie-Ciel au Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN) en mars, auprès d’Asma Steinhausser (coordinatrice de projets au MNHN et doctorante en biologie reconvertie) et Brigitte Zanda (maître de conférence et géochimiste spécialiste des météorites au MNHN).

Vigie-Ciel est un programme de sciences participatives destiné à impliquer amateurs et professionnels dans l’observation de météores, la recherche de météorites sur le terrain et le repérage de cratères via des images satellites topographiques.
Asma et Brigitte battent les 400 coups avec François Colas (astronome à l’Observatoire de Paris, incorrigible vadrouilleur) et Sylvain Bouley (maître de conférences en géologie planétaire à l’Université Paris Sud). Les quatre inséparables ne dorment jamais, se sont juré de ne plus prononcer une phrase sans le mot « météorite », et respirent l’ironie à grands poumons. Je suis accompagnée par Élise, une acolyte sourire compris, étudiante en Droit et Environnement, qui tente de combler les failles juridiques non triviales liées aux cueillettes de météorites. Car ici, on ne chasse pas la météorite, on la cueille élégamment pour la science, dans le respect de son environnement.

Dans tout ce tumulte, j’illustre des dépliants, des affiches, des visuels didactiques, je rédige quelques documents pour communiquer à un large public les modalités de participation à Vigie-Ciel, la vocation scientifique du programme et les bénéfices mutuels de cet engagement.

Je travaille dans les locaux du CESCO (Centre d’Écologie et des Sciences de la Conservation), qui héberge notamment Vigie-Nature, un autre programme de sciences participatives. Ici, l’expression de « sciences participatives » est en débat quotidien, dans les amphithéâtres comme à la cantine, et l’on cite dans un sens ou un autre le rapport Houiller :
SCIENCES PARTICIPATIVES :
Exp. f. p. formes de production de connaissances scientifiques auxquelles des acteurs non-scientifiques-professionnels — qu’il s’agisse d’individus ou de groupes — participent de façon active et délibérée.
Malgré l’absence de consensus, le laboratoire est un lieu chaleureux où l’enthousiasme est de mise.

À mes heures perdues, je visite une énième fois les expositions du Muséum, je grignote les pâtisseries du bureau qui se transforme parfois en salon de thé, j’assiste à des conférences sur la géologie, l’astronomie, la biodiversité, j’illustre des fanzines, ou je consulte à la Bibliothèque de l’Observatoire de Paris des mètres et des mètres de manuscrits sur microfilms rédigés par des missionnaires jésuites pour nourrir mon mémoire sur les étoiles invitées.

1. Extraits de carnet, prise de note lors de la formation des futurs animateurs de Vigie-Ciel au MNHN, à l’Observatoire de Paris et à l’Université Paris-Sud
3. Échantillons de météorites enrobées d’une gélatine protectrice avant d’être polies pour l’observation microscopique
4. Lame fine d’une météorite différenciée (eucrite) observée au microscope
5. Pyromorphite de la galerie de minéralogie du MNHN
6. Histoire de météorites extraite du fanzine collectif Plutar édité aux éditions Chahut, à paraître en septembre
7. Carte générale des constellations chinoises extraite des Mémoires pour l’histoire de l’astronomie et la chronologie de la Chine d’Antoine Gaubil, recueil I

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