Strasbourg, HEAR

Ecrire la danse. La danseuse et chorégraphe de danse contemporaine Myriam Gourfink nous présente l’écriture de la danse. Une rencontre proposée par le nouveau laboratoire Sonorités (anciennement Phonon, H.E.A.R.), le groupe Espaces Sonores et le groupe Hors Format. Dans le cadre d’Exhibitronic – Festival d’arts sonores, visuels et vivants – édition 2022 dont la HEAR est partenaire.

“La musique a développé un métalangage qui crée une distance entre la pensée musicale (la composition) et la production du son. Elle peut se penser en dehors du résultat (émission de son), et ceci semble être une grande source d’invention, car il y a musique dès lors qu’il y a pensée musicale, donc en amont de la production des sons. En cherchant un fonctionnement similaire adapté à la pensée de la danse, je me suis intéressée à la Cinétographie Laban. En l’apprenant, il m’a semblé évident qu’en ayant recours aux outils informatiques, il serait possible d’employer ce langage (très structuré), pour la composition chorégraphique et pour l’écriture “a priori” d’une chorégraphie. J’ai alors entrepris, une recherche pour développer à partir de la Cinétographie mon propre langage.
La formalisation de cette écriture pour la composition a été largement influencée par ma rencontre avec l’ingénieur en informatique et ethnomusicologue Frédéric Voisin et ma collaboration avec le compositeur Kasper T. Toeplitz. Les partitions, en organisant la multiplicité des focales, conduisent l’interprète à inventer des prolongements, de l’espace de son propre corps vers ce qui l’environne (l’air, le sol, les murs, les supports, les objets, les corps des autres danseurs). Elle stimule tout un jeu de déplacements, en l’invitant à concevoir des formes et des volumes, en lui et hors de lui, qu’il sillonne, déplace, modèle, pousse, ou élargie.
L’attention du danseur est partagée entre : la visée d’un espace imaginaire induite par la partition, et la conscience de la délicatesse du passage entre action passée et action présente. Il doit anticiper et incarner, se tendre et se relâcher. Il est au cœur de ces oppositions, qui sont sources d’une forme de dramaturgie s’inscrivant dans la réalité de sa personne en train de danser.”

Site de Myriam Gourfink


Vendredi 25 novembre , à 14h
HEAR – Auditorium
Site d’arts plastiques, 1 rue de l’Académie à Strasbourg
Entrée libre

 


Autres RV HEAR inscrits au programme Exhibitronic :
– Dès le mercredi 2 novembre et jusqu’au dimanche 27 novembre : Exhibitronic ouvre ses portes avec l’installation spatialisée Syneson qui présente des œuvres de huit compositeur.trice.s lauréat.e.s du concours des petites formes de TPMC (Tout Pour la Musique Contemporaine) et d’étudiant.es de la HEAR. Ces œuvres sont en libre écoute, tous les jours de 8h à 20h, place du marché quartier Neudorf à Strasbourg.
– Du mardi 8 au samedi 12 novembre
Une série d’ateliers sur la spatialisation sonore se tient dans l’une des Halles de Phare Citadelle, à l’atelier Espaces sonores de la HEAR et au Studio Labut. Accès gratuit pour les étudiant.e.s (et payant à des tarifs préférentiels et sur inscription).
– Les mardi 22 et mercredi 23 novembre : Workshop Contrôle de modules Arduino avec Michael Vierling
– Le mercredi 23 novembre à 20h : Banquet S.I.C.K. (Sonic Intervention Cooked Kitchen) avec Shu Lea Cheang, à La Chaufferie.
Voir l'agenda
Ces événements sont gratuits pour les étudiants de la HEAR. Tarifs public : www.exhibitronic.eu.
Produit par le Studio Labut, le Festival Exhibitronic diffuse les musiques électroniques de création à Strasbourg depuis 12 ans, avec l’envie particulière d’accueillir tout public dans le monde de la création sonore pour un un voyage sonore et pluridisciplinaire, avec l’ambition de continuer à défendre les cultures alternatives avec des moyens mesurés, à inviter des artistes engagé.e.s et respecter des objectifs en termes de parité des genres. Du 02 au 27 novembre 2022 à Strasbourg.
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