À l’instar de l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur Culture, la HEAR a été invitée par son ministère de tutelle pédagogique à se doter d’une charte sur l’égalité homme-femme. Après plusieurs mois de travail, un texte a été élaboré par un groupe d’étudiant·e·s, d’enseignant·e·s et de membres du personnel administratif volontaires.

“Nous avons le privilège de travailler, transmettre, apprendre, et vivre dans une école d’art. Nous voulons que ce lieu nous permette de trouver notre place dans le monde, quels que soient notre position et notre statut dans l’école. Nous voulons qu’il soit sûr et qu’il prévienne de toute violence.” Ces mots viennent introduire le Manifeste pour l’égalité, l’équité et le respect d’autrui de la HEAR.

Collaboration
Ce document a été le fruit d’une collaboration entre tous les acteurs de l’école — étudiant·e·s, enseignant·e·s et le personnel administratif — des trois sites de la HEAR. “L’école a bénéficié du soutien d’une personne extérieure (ndlr: Philippe Schoen, facilitateur) pour permettre la fluidité et l’horizontalité des échanges entre les différents protagonistes ” explique David Cascaro, directeur de la HEAR. “Ce manifeste traduit le désir de bien vivre et de bien travailler ensemble, dans le respect des autres et de leurs différences.”

Document en ligne
Les échanges ont été également facilités par la mise en place d’un document en ligne que tous les acteurs de l’école pouvaient amender. “Le fait de pouvoir réagir en ligne sur le manifeste était vraiment une bonne idée ! On n’est pas tous à l’aise à l’oral, alors avoir une possibilité de s’exprimer à l’écrit a été une excellente initiative” réagit une étudiante du site d’arts plastiques de Mulhouse. En effet, environ 80 commentaires et remarques ont été publiés pour améliorer le document.

Responsable, social et pédagogique
Adopté officiellement en décembre 2019 par le conseil d’administration de l’établissement, le Manifeste aborde plusieurs principes : la HEAR se doit d’être un lieu responsable qui doit “valoriser la diversité de ses membres sans que cela soit source de mise à l’écart”, un espace social et pédagogique quand lequel tout un chacun “tenir compte [des] rapports de subordination” existants (ndlr: racisme, sexisme, validisme, LGBTI-phobies, claissisme, âgisme) dans l’école.

Inclusivité
Le Manifeste fait des préconisations qui permettrait “d’établir un cadre garantissant la liberté, l’équité et le respect d’autrui” en faisant “preuve d’inclusivité dans les concours de recrutements d’étudiant⋅es et des personnels”, en prenant “en compte la diversité de genre, et rendre visible le prénom d’usage”, en expérimentant “des cercles de dialogue ouverts et interdisciplinaires” et en encourageant “l’ensemble des membres de la HEAR [à] savoir repérer ce qui relève de la discrimination, du harcèlement ou de l’asymétrie de pouvoir, et disposer d’outils pour savoir comment réagir.”

Cadre réglementaire
Le Manifeste se conclut par un nécessaire rappel du cadre réglementaire, un annuaire des référents et organismes d’accompagnement et un lexique de compréhension. Il est prévu que ce document soit rappelé chaque début d’année aux enseignant·e·s, personnels administratifs, étudiant·e·s et équipe de direction, et révisé et actualisé une fois par an “à la faveur des propositions des différentes instances institutionnelles et des cercles de parole.”


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