Piloté par les Ateliers Médicis, ce programme national de résidences soutient de jeunes artistes pour un temps de recherche, d’expérimentation et de création. Parmi les 111 porteurs de projets de la 5e édition figurent sept anciens diplômé·es de la HEAR.

La cinquième édition de Création en cours accompagne 111 projets portés par de jeunes artistes. Initié par les Ateliers Médicis, ce programme national de résidences soutient la jeune création et son insertion professionnelle, la transmission de l’acte de création auprès des enfants et la présence artistique dans les territoires éloignés de l’offre culturelle.

Issus de tous les champs artistiques, les professionnel·les diplômé·es de l’enseignement supérieur culturel ou d’un master de création littéraire peuvent candidater ainsi que les jeunes ayant un parcours alternatif ou autodidacte sur recommandation par des réseaux artistiques professionnels. Les artistes sont sélectionnés sur la base de leur parcours, leur projet de recherche et de création artistiques, et sur leurs intentions en termes de transmission et de partage envers les élèves. La prochaine session devrait se dérouler sur un calendrier similaire avec un appel à candidature au mois d’avril 2021. Sept diplômé·es de la HEAR font partie des lauréats 2020-2021.

Elsa Chomienne, Émilou Duvauchelle et Adèle Vanhée (Scénographie, 2019) : Les jeux sont faits, rien ne va plus !, avec l’école élémentaire des Sources Évette-Salbert, Territoire de Belfort, en résidence du 1er février au 18 juin 2021

Titulaires d’un DNSEP Scénographie, les 3 jeunes femmes forment depuis 2017 le collectif Pieds au mur. Ensemble, elles ont notamment présenté La Ferme des Animaux en 2019, diplôme commun et spectacle participatif, dans l’auditorium de la HEAR. En partant du symbole d’autorité que représente ce lieu, elles voulaient interroger leurs propres relations de travail, le pouvoir qu’elles exerçaient sur leurs performeurs bénévoles ainsi que leur autorité sur les spectateurs. Afin de conditionner leur expérience, les spectateurs étaient divisés en deux groupes, par le biais d’un questionnaire d’identité assez restrictif rempli à l’entrée. Ce diplôme a permis de poser les bases de leur travail actuel : faire du spectateur un acteur de l’espace qu’il traverse, créer des scènes là où elles ne sont pas attendues, réinventer le rapport entre regardants et regardés, identifier les rapports de pouvoir pour en créer de nouveaux schémas, questionner leurs singularités au sein du groupe. Les jeux sont faits, rien ne va plus ! aborde la thématique des règles de vie au sein d’une micro-société : l’école primaire. Emilou Duvauchelle, Elsa Chomienne et Adèle Vanhée vont créer un jeu de société avec et pour les enfants, reprenant les règles de jeu et histoires qu’ils s’inventent dans la cour de récréation.

Orane Sigal (Illustration, 2016) : Créer un album jeunesse, avec l’école élémentaire publique Henri Lapierre Saint-Louis, La réunion, en résidence du 23 janvier au 10 juillet 2021

Diplômée de la section Illustration, Orane Sigal mêle diverses techniques comme le dessin, la peinture, le collage et la céramique dans ses créations artistiques. Ses productions sont autant de voyages immersifs dans un univers coloré et contrasté. Dans le cadre de Création en cours, l’illustratrice et auteure propose à une classe d’élèves de primaire la création d’un ouvrage de A à Z.

Raphaël-Bachir Osman (Art, 2017) : La Danse du trait, avec l’école primaire Le Bardon, Loiret, en résidence de février-mars à juin 2021

Diplômé de la HEAR en 2017, certifié par le CFPI en 2020, Raphaël-Bachir Osman est co-directeur de Erratum Galerie, un artist-run-space situé à Berlin. Il a participé à de nombreuses expositions collectives et a été nominé en 2020 pour la bourse Révélation Emerige. Espiègle, Raphaël-Bachir Osman joue avec l’espace d’exposition et l’espace pictural. La Danse du trait entraîne les écoliers dans une réinterprétation des ratures volontaires ou involontaires à travers l’exécution d’une peinture murale collective et la production d’une édition.

Louise Bentkowski (Scénographie, 2017) : Portrait-robot-utopie, avec l’école primaire Saint-Dizier, Creuse, en résidence en février et mai 2021 (période provisoire)

Louise Bentkowski est metteure en scène et diplômée de la section scénographie. Jonglant entre théâtre et installation, elle développe depuis 2017 son cycle des « pièces d’anticipation avec les moyens du bord ». Avec Sophie Balkanski, elle se lance dans un projet de maquette en volume de représentation du paysage utopique : Portrait-robot-utopie.

Sidonie Osborne-Staples (Art, 2017) : Superpharmarché 2037, avec l’école élémentaire publique Ambazac, Haute-Vienne, en résidence de mars à juin 2021 (sous réserve)

Titulaire d’un DNSEP en storytellers, Sidonie Osborne-Staples réfléchit sur la démultiplication du point de vue narratif et sa spatialisation. Vidéo installation, mise en scène narrative audio-visuelle, cinéma d’animation et écriture sonore font partie de son quotidien artistique. Superpharmarché 2037 interroge sur une éventuelle fusion entre l’industrie agroalimentaire et pharmaceutique et les produits qui en découleraient.

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Isabelle Flayeux
(mise en ligne le 12 janvier 2021)