Dans une ville telle que Strasbourg, nos poubelles se composent d’un tiers de déchets organiques et sont traités au mieux pour devenir du méthane et au pire comme un déchet ménager quelconque. Les étudiants·es se questionnent sur ce contre-sens de « déchet organique », lorsqu’il déchoit sur un sol composé de terre, il nourrit celle-ci, mais le milieux urbain de nos villes rend impossible ce cycle.
Ce sujet des bio-déchets a ouvert pour les étudiants·es des réflexions liées aux questions des ressources, du cycle de vie des objets et matières, de nos relations au matières vivantes et inertes, la gestion des matières organiques et d’interroger plus largement la place du vivant dans nos villes urbanisées.
Quel rapport entretenons-nous avec le vivant en ville et notamment avec la terre? Comment s’approprier individuellement ce débat pour agir collectivement et valoriser la terre comme bien commun en ville ? En accompagnement à ce débat, l’artiste culinaire Débora Incorvaia est intervenue pour initier les étudiants·es à la fermentation, à la cuisine végétale et crue. Ses recettes à base de légumes racine inspirées du Japon et d’Amazonie seront proposées lors d’un évènement festif en centre-ville à Strasbourg en mars 2025.
A l’occasion du projet « Tous au compost » porté par l’Eurométropole de Strasbourg, les étudiant.es de Design Réhabitant proposent un banquet de légumes fermentés et d’autres projets de valorisation des biodéchets. Comment mettre en avant lors d’une manifestation publique sur une place centrale de Strasbourg l’inépuisable ressource des biodéchets ?