Le Bengale dans les années 20. Biswanbhar Roy, aristocrate et grand propriétaire terrien a passé l’essentiel de sa vie à assouvir sa passion pour les fêtes musicales, les concerts donnés dans le salon de musique de son palais, devant un public d’amis, par des musiciens, des chanteurs, des danseuses. Cette passion l’a ruiné, alors que dans le même temps son voisin Mhim Ganguli, bourgeois et nouveau riche, prospérait et cherchait également à rivaliser avec lui sur le plan musical. Peu à peu, Roy s’est enfoncé dans la contemplation passive et nostalgique de sa propre décadence.
Coordination et présentation : Thomas Soriano
1958, VOSTFR, durée : 1h40
L’œuvre de Satyajit Ray constitue un continent, non pas tant parce qu’il s’agit de l’Inde, mais à cause de la diversité des problèmes, des approches, des genres et des styles de ses films. Satyajit Ray a été, à lui seul, tout un cinéma, ayant dû parcourir un monde complexe, en tout sens et à tous les degrés de l’échelle sociale, historique et culturelle. Pendant près de deux siècles, la pénétration occidentale, en l’occurrence celle de l’Empire britannique, a été très forte au Bengale. C’est pourquoi cette relation intrinsèque entre l’Orient et l’Occident, entre tradition et modernité, se trouve au centre de ses grands films, et donc au centre du présent essai. La Trilogie d’Apu, Le Salon de musique, La Déesse, Charulata, Les Joueurs d’échecs sont indubitablement des chefs-d’œuvre du cinéma mondial.