Conférence-rencontre

Art & Mise en scène

29 oct. 2018

Mel O’Callaghan, Respire, Respire, 2018. Installation, trois sculptures en verre, performance. Production Labanque, en collaboration avec Goude Glass à Rennes Courtesy Mel O’Callaghan, de la Galerie Allen, Paris, Kronenberg Wright, Sydney, et de la Galeria Belo-Galsterer, Lisbonne

Mulhouse, HEAR, Amphithéâtre à 11h

En lien avec l’expérimentation des espaces comme enjeux de l’art, cette journée d’étude a pour but de questionner la dimension scénique de l’espace d’exposition.

Le travail d’Annie Vigier et Franck Apertet (les gens d’Uterpan) questionne les normes et les conventions qui régissent l’exposition et le spectacle vivant. En s’appuyant sur les mécanismes d’ajustement de l’individu, du corps et de la création à ces contextes, les artistes constituent une œuvre critique à partir d’une pratique initiale de chorégraphes. La commissaire Léa Bismuth propose une conception de l’exposition comme mise en scène et/ou comme médium et tente de définir le travail du commissaire d’exposition comme susceptible d’inventer une nouvelle forme qui va se projeter dans l’espace et dans le temps.

Coordination : Anne Immelé et Alice Marquaille (Le Plateau, option Art de la HEAR à Mulhouse)

Au programme

9h30 – 11h : workshop préambulaire par Franck Apertet (les gens d’Uterpan) — Réservé aux étudiants de la HEAR, sur inscription uniquement auprès de la scolarité

11h – 13h : Conférence “Un front exposé” par Franck Apertet (les gens d’Uterpan), suivie d’une discussion
Par une interprétation libre de leur pratique initiale de chorégraphes, Annie Vigier et Franck Apertet (les gens d’Uterpan) ont établi la reconnaissance de leur travail en questionnant méthodiquement les cadres, les codes et les conventions de monstration du spectacle et des arts plastiques. Franck Apertet propose ici un argumentaire appuyé sur un choix de stratégies et de procédures* qui ont de différentes manières, problématisé et dépassé la lecture habituelle des registres de la scène, de la représentation et de l’exposition.

*Les gens d’uterpan classent leurs travaux selon trois axes : le cycle X-Event (constitué de protocoles), le processus re|action (constitué de stratégies), le Nouveau principe de recherche et de création (constitué de procédures)

www.lesgensduterpan.com

14h – 17h : Conférence “La mise en scène de l’exposition par son commissaire” par Léa Bismuth, suivie d’une discussion
Cette intervention sera l’occasion de revenir sur une expérience curatoriale menée à Labanque de Béthune : La Traversée des Inquiétudes (2016-2019). Cette exposition (trilogie sur trois années) a été construite sur un principe de libre adaptation — comme on parle de libre adaptation au cinéma et au théâtre. Et ce sont les œuvres complètes de Georges Bataille (penseur français, écrivain et philosophe de la première moitié du XXème siècle) qui ont fait l’objet d’une adaptation. En quoi le commissaire d’exposition est-il susceptible alors d’inventer une nouvelle forme qui va se projeter dans l’espace et dans le temps ? L’exposition, en tant que telle, est-elle une mise en scène ou un médium ? Et comment le dialogue s’instaure-t-il avec le lieu, la scénographie, et les artistes ?

Léa Bismuth. Née en 1983, vit et travaille à Paris. De formation en histoire de l’art et en philosophie, Léa Bismuth est auteure, critique d’art (notamment dans les pages d’artpress depuis 2006, ainsi que dans de nombreux catalogues) et commissaire d’exposition indépendante. Sa pratique de commissaire d’exposition, en tant que geste d’écriture, mêle littérature et art contemporain, ouvrant un champ d’expérience.
http://bruissements.net