
Strasbourg, Maillon théâtre
Durant 3 jours, la grande salle du Maillon se mue en une installation éphémère et modulable : une arche, qui va abriter différentes propositions artistiques. C’est un groupe d’étudiant.es de l’atelier scénographie qui en signe la conception. Un espace de vie, entre atelier de construction, salle de classe alternative, agora, caverne et terrier…
Auprès de l’équipe du Maillon et des artistes, les cinq étudiant.e.s – Alice Chapotat, Pauline Jacquet, Anna Lamsfuss, Lucie Mao et Nicolas Verguin (Année 4)- ont conçu l’arche, installation dédiée à accueillir une expérience hautement collaborative, ouverte aux acteurs de la societé civile, habitants, nouveaux arrivants…
“Nous avons été invité.e.s sur le projet en tant qu’artistes scénographes pour la mise en espace, la réflexion et la conception des espaces de l’Ark. Le projet a débuté en janvier avec Antoine Cegarra, Leyla-Claire Rabih et Elise Simonet, artistes initiateurs.trices du projet et François Duconseille, enseignant référent d’atelier. L’objectif est la création d’un lieu de vie, de travail et de réflexion au théâtre du Maillon.
L’Ark est une collectivité d’ateliers. Elle se compose d’espaces de création, de jeu, de rencontre et d’interstice de lecture. Nous avons imaginé une ligne directrice visuelle reliant chaque atelier entre eux afin d’aiguiller les spectateurs.trices dans une déambulation à travers les espaces du Maillon. L’idée était de créer une cohérence qui amène un dialogue entre les ateliers.
Pendant deux semaines, rythmé par deux temps forts, le Maillon se transforme. Dans un premier temps la fabrication du mobilier modulable et déplaçable qui permet aux espaces de vivre et de se renouveler au gré des différentes temporalités. Ces deux semaines sont suivies d’une ouverture au public du 16 au 18 juillet. Les participant.antes et les visiteurs.trices se rencontreront alors pour échanger et créer ensemble au sein de l’Ark.”
Mené avec 6 autres villes européennes, le projet Ark interroge les frontières que nous rencontrons quotidiennement. À Strasbourg, « capitale européenne », ville internationale et transfrontalière, est questionnée l’idée d’être un « étranger », de faire l’expérience de l’internationalité, pour des raisons parfois radicalement différentes. Les participants, en étroite collaboration avec l’équipe du Maillon, et en compagnonnage avec le collectif britannique Quarantine, vont explorer des formes d’échange permettant de faire croiser les trajectoires européennes et des origines diverses.
Construire une arche, lieu de refuge, lieu de rencontre. Tendre un arc, telle une connexion d’énergie entre deux points distincts. Être anarchique dans la façon de collaborer, sans hiérarchie. Dans le projet de la compagnie Quarantine, l’arche est un lieu où l’on peut penser les alternatives et en débattre. Mais l’Arche, dans sa dimension mythique, pose aussi la question de l’appartenance et des lignes de fracture : qui est autorisé à y entrer ? Que voulons-nous sauver ? Comment partager l’espace commun ? On y trouvera des espaces de repos, une bibliothèque partagée, des recoins pour lire et converser tranquillement, et de grandes tablées pour discuter à plusieurs, ou pour manger le midi.
Pendant ces trois jours publics, l’Arche sera accessible à tout moment et proposera des ateliers pratiques, des performances et des rencontres pour toutes et tous !
Maillon, Théâtre de Strasbourg – Scène européenne
1 boulevard de Dresde
Site du Maillon, Théâtre de Strasbourg
Les artistes du projet strasbourgeois