En ligne - à 18h

Dans le cadre de Narraction, Natacha Nisic invite la cinéaste, artiste et chercheuse Mélanie Pavy à partager son expérience et ses recherches pour l’élaboration de son projet REFUGE OMEGA, entre Japon et Inde, à l’aune de l’ère post-Fukushima.

Nous interrogerons Mélanie Pavy sur les différentes fonctions du récit, leurs conditions d’élaboration ainsi que les choix de restitution qu’elle met en oeuvre. Un débat suivra la conférence.


REFUGE OMEGA — Résumé du projet :
A l’origine, il y a la découverte en janvier 2012 d’un projet réel : la future construction d’une ville japonaise dans le sud de l’Inde. Et celle d’une hypothèse : cette ville pourrait constituer un refuge pour l’élite japonaise en cas de nouvelle catastrophe nucléaire. Arrive ensuite une double interrogation : quel état du monde permet la projection d’un tel « refuge » ? Et quels devenirs propose-t-il d’anticiper en retour ? Nous sommes quelques mois après la triple catastrophe de 2011, quelques mois après « le jour où le Japon a failli disparaître » et la ville qui s’apprête à surgir de la steppe aride du Tamil Nadu est providentiellement baptisée Omega (la dernière). Il n’en faut pas plus pour qu’elle convoque, entre Nouveau Monde et Arche de Noé, les grands récits de fondation et de déclin de nos civilisations. Que vient-elle pourtant bouleverser de leurs paradigmes essentiels qui paralyse le déploiement de cette nouvelle histoire ?
A travers une proposition protéiforme (textes, films et installations), entre Inde et Japon, fabulations et nostalgies, REFUGE OMEGA tente de donner corps à cette ville et interroge dans le même temps la capacité du cinéma à penser et à mettre en récit la perte d’un monde.

Mélanie PAVY — bio :
Artiste, cinéaste et chercheuse Mélanie Pavy est pensionnaire en 2012 de la Villa Kujoyama à Kyoto. Son premier long métrage, Cendres (co-réalisé avec Idrissa Guiro), sort en France en 2015. Elle soutient en 2020 une thèse en cinéma dans le cadre du doctorat SACRe (PSL), au sein de la Fémis et de l’École Normale Supérieure de Paris. Ses installations et vidéos sont montrées dans des expositions personnelles et collectives au BAL, à la Galerie des filles du Calvaire, au Centre Georges Pompidou, à la Gaîté Lyrique ou encore la Fémis. À travers son travail, elle interroge notre capacité à penser et à mettre en récit la disparition jusque dans son corollaire ultime, celui de la perte d’un monde.

Voir le site de Mélanie Pavy
Lien vers la conférence en ligne