En ligne à 17h

Une conférence de Philippe Delangle, à l’invitation de l’atelier Communication graphique.

Durant la période où ils dominèrent l’Allemagne (1933-1945), les nazis ont politisé l’art et nationalisé l’esthétique en tentant de contrôler tous les aspects de la vie quotidienne. Aucun détail ne fut laissé au hasard, aucun aspect de la vie de tous les jours ne fut trop anodin pour échapper aux propagandistes retors qu’étaient Hitler et ses complices qui ont compris comment attiser l’engouement ou la peur à travers les médias de masse (presse, cinéma, radio), l’architecture, les défilés, les emblèmes, les bannières et les uniformes.

La croix gammée ou le swastika symbole principal du Troisième Reich fut utilisée comme arme, d’abord comme emblème du parti nazi, puis comme signe de fierté nationale et, finalement, comme marque proclamant une supériorité nationale.

Pourtant le nazisme qui fut à la fois un laboratoire monstrueux, radical et excessif de la modernité eut recours également à des archétypes issus d’une histoire germanique totalement fantasmée.
C’est dans cette perspective que s’inscrit cette conférence qui sera illustrée de nombreuses citations visuelles.

Philippe Delangle est graphiste (agence Dans les villes) et enseignant (il a fondé, en 1983, l’atelier de Communication graphique de la HEAR). Il a notamment été, avec Michel Wlassikoff, commissaire de l’exposition « Signes de la collaboration et de la Résistance » en 2000 dont le catalogue a paru aux éditions Autrement et dirigé le programme de recherche « Lignes de front, 1914-2018 ».


Lien vers la conférence