La Fabrique accueille un groupe d’étudiant·es qui développent des pratiques artistiques travaillant l’espace, sa plasticité concrète aussi bien que conceptuelle. La sculpture, centre de gravité des recherches, engage plus généralement un rapport au volume et ses multiples manières d’être perçu et produit.
Sculpture ?
Depuis quelques années, La Fabrique s’est développée autour d’une notion élargie de sculpture, dépassant l’idée de volume au profit de tout phénomène artistique « enveloppant ».
La sculpture à La Fabrique définit des attitudes de conception et de fabrication attentives à la plénitude du lieu accueillant la plénitude de la forme.
Dessins multiples
L’ouverture par le dessin traverse l’approche du volume et de l’espace, à la fois comme condition du regard et pour ses équivalences avec la forme matérielle.
Plus largement, les exigences portées aux processus, aux gestes et aux matériaux ouvrent un champ de dessins multiples que génèrent de manière dynamique les formes dans le lieu.
Regarder, écouter
Par glissement ou renvoi naturel, cette notion ouverte du dessin incarne une attention à l’échelle de ce qui est vu et répond à une écoute de ce qui est entendu.
La résonance des formes dans l’espace et dans le temps définit une perception multifactorielle (vue, ouïe, mouvement, toucher…) émancipée des médiums auxquels on affilie généralement les sens. Ces combinatoires perceptives recombinent librement dans l’atelier les démarches qui s’appuient sur l’action et la performance avec celles qui s’approprient la matière ou l’objet.
La profondeur relative des phénomènes qui se répondent dans l’espace définit ainsi un éventail de percepts à saisir avec leur physicalité, leur dynamique et leurs croisements de références.
Ces dernières années, une série de workshop transversaux, séminaires et recherches (avec en particulier la classe de composition de l’Académie de musique) ont ouvert le répertoire des mises en situations spatio-temporelles, assumant une pluralité d’expérimentations qui floute les typologies des médiums.
Interférences complices
En tant que cadre artistique de recherche, La Fabrique est avant tout constituée par les étudiant⋅es qui y travaillent. Dans des espaces diversifiés et dans des cadres temporels définis, la diversité des approches se conjugue au partage amical et critique des enjeux, quel que soit le qualificatif des pratiques : dessin, composition, assemblages, empreintes, performances, œuvres à protocoles, dispositifs narratifs, construction éphémères…
Premier cycle
En années 2 et 3, le travail se répartit entre les cours de théorie, les modules plastiques obligatoires, les initiations transversales, et les pratiques et rendez-vous d’ateliers.
Second cycle
En années 4 et 5, les réflexions théoriques et l’environnement artistique de chaque étudiant s’incarnent dans le mémoire, ce dernier étant articulé aux productions plastiques pour structurer et nourrir un projet personnel ambitieux. L’ouverture à divers espaces de production de l’école, les cours de théorie et séminaires se poursuivent intensément et complètent les rendez-vous réguliers avec les enseignants.
Il est important de circuler entre les différents espaces pédagogiques de l’école, avec curiosité et exigence, afin de développer des savoir-faire adaptés à la mise en place d’une démarche singulière. L’ensemble de ces pratiques convergent dans les restitutions régulières en atelier.