Le Festival du livre de Colmar, qui devait se tenir en novembre dernier, a confié l’identité visuelle de ses 30 ans à l’atelier de Communication graphique. Laura Abry et Thomas Jaouen, les deux étudiant·es en charge du projet, reviennent sur leur processus de travail.

C’est dans le cadre du cours “Principe de réalité” dispensé par Jérôme Saint-Loubert Bié et Yohanna My Nguyen que cette collaboration naît. “Au départ, nous devions réaliser juste un visuel pour l’affiche du festival, mais nous voulions plus de liberté” explique Thomas Jaouen, “nous avons alors décliné notre concept pour les flyers, cartons d’invitation, marque-pages, réseaux sociaux, etc.” ajoute Laura Abry. Séduite par le projet présenté, l’équipe du festival accepte de confier l’intégralité de la communication aux deux étudiant·es.

Futur

“Pour leur 31e édition, Jean-Arthur Creff, directeur de la médiathèque de Colmar en charge du salon et Catherine Olry du Pôle Média-Culture souhaitaient une communication futuriste et jouer avec l’image de l’astronaute. Cela nous faisait penser à la conquête spatiale des années 60-70, donc au passé. Nous voulions travailler sur quelque chose qui nous ressemblait plus, qui représentait davantage le futur. Nous sommes alors partis sur l’idée de la réalité augmentée et l’équipe du festival nous a donné le feu vert !” expliquent Laura Abry et Thomas Jaouen.

Réalité augmentée

C’est avec l’aide du logiciel en open source Processing que les deux étudiant·es créent l’affiche du festival et ses déclinaisons. “Jean-Arthur Creff voulait redynamiser le festival en donnant un aspect plus “jeune” à sa communication. Nous avons foncé et décidé d’utiliser un logiciel que personne n’avait encore utilisé pour la communication de ce festival” raconte Thomas Jaouen. “Le logiciel Processing permet de réaliser des visuels à partir de code. Nous avons joué avec le mouvement de la souris d’ordinateur qui rappelle la couverture d’un livre” explique Laura Abry.

Professionnalisation

Très satisfait·es par l’expérience, les deux étudiant·es retiennent le côté professionnalisant de ce projet. “Nous avons eu affaire à un “vrai client” à qui nous avons dû vendre une idée, nous étions en contact avec les imprimeurs pour le côté technique, c’est une vraie expérience professionnelle avec l’accompagnement de Jérôme Saint-Loubert Bié et Yohanna My Nguyen, toujours très présents pour nous conseiller !” conclut le binôme.

Charlotte Staub