CFPI / École des interventions

Ateliers au Maillon © Juliette Riegel

Le parcours musique et son s’adresse autant à des instrumentistes qu’à des Dj, des luthier·ères expérimentaux que des artistes, compositeur·rices et designers sonores ou créateur·ices radiophoniques, qu’iels soient récemment diplômé·es du conservatoire ou inscrit·es dans une pratique musicale professionnelle. Cette formation s’intéresse à la musique comme pratique culturelle, sociale et collective. Elle se veut ouverte du point de vue des esthétiques et attentive aux pratiques vernaculaires et aux écologies sonores. Elle prend sa source dans l’histoire transdisciplinaire des avant-gardes qui, dans un vaste mouvement d’expérimentation, a su mêler vie, musique et arts visuels. Elle vise à ouvrir des espaces de rencontres à partir de la pratique singulière et forte de chaque stagiaire.

Ateliers au Maillon © Nicolas Couturier

Le parcours arts plastiques s’adresse aux artistes plasticien·nes, performeureuses, illustrateurices, scénographes, graphistes, peintres et autres s’inscrivant dans le champ de la création contemporaine, qu’iels soient titulaires d’un diplôme national d’art ou d’un diplôme universitaire et/ou inscrit·es dans une démarche artistique professionnelle. À l’opposé d’un entre-soi du milieu de l’art, cette formation s’intéresse à des démarches artistiques singulières comme à des formes vectrices d’expressivité et d’engagement social, d’ouvertures culturelles, ainsi qu’aux structures soucieuses de les accueillir en vue de travailler à l’extension des droits culturels. L’art est ici un moyen d’émancipation, ancré dans les réalités sociales et politiques.

Ateliers au Maillon © Nicolas Couturier

L’École des interventions articule sa formation autour de 3 axes de compétences :

1. Connaître les milieux d’intervention, ainsi que les bases juridiques du statut d’artiste en intervention
La formation va à la rencontre d’un large réseau de structures (hébergement d’urgence, accompagnement des addictions, structures médico-sociales, centre éducatif fermés, etc) et invite des artistes à présenter leur démarche et expériences. L’objectif est de connaître la diversité des milieux et les spécificités des publics en vue d’élaborer et de mettre en œuvre des projets d’intervention in situ.  L’enjeu est d’accompagner les stagiaires dans l’identification et la création d’un réseau de partenaires. À cela s’ajoute un apport sur l’environnement juridique et administratif : statuts d’artistes-auteurs et d’intermittent·es, situations de pluriactivité, éventail des dispositifs et appels à projets…

Ateliers au Maillon © Juliette Riegel

2. Appréhender et s’emparer des enjeux philosophiques, sociaux et politiques de l’intervention artistique.
La formation se construit autour d’un solide socle théorique : conférences et séminaires se déploient sur des sujets tels que l’anthropologie musicale, l’analyse institutionnelle ou la narration spéculative. Les stagiaires participent à de nombreux temps de réflexion sur le rôle de l’artiste intervenant·e, sur l’émancipation par la création et sur l’art comme expérience. À cela s’ajoute une initiation à la recherche et la rédaction d’un mémoire basé sur sa pratique personnelle, articulant théorie et pratique.

3. Traduire les enjeux psychologiques, sociaux et politiques de l’intervention artistique en démarches pédagogiques opérationnelles, en rapport avec sa propre pratique artistique.
La formation est composée de nombreux temps de pratique. Il s’agit de confronter les approches, les savoirs et les méthodes à partir de situations d’expérimentations concrètes qui obligent à penser les conséquences et les effets de l’intervention. Des ateliers au cours desquels les stagiaires expérimentent leurs idées entres elleux ont lieu chaque semaine, un stage de 25h heures est intégré à la formation, ainsi qu’un projet d’intervention accompagné de sa conception à sa réalisation avec des structures partenaires. La formation se constitue également de temps de workshop avec des artistes invité·es.