
DNSEP/master Illustration, 2022
Née en 1997 à Papeete (Tahiti)
eugenie.caillot@hotmail.fr
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FR Des mythes, des samouraïs, des guerriers mongols et quelques dragons. Mes personnages ont la posture rigide et les yeux vides des statues antiques. Avec cette position raidie par le temps, ils prennent source dans l’imagerie traditionnelle d’anciennes civilisations : vases grecs, manuscrits enluminés européens, indiens et persans, icônes chrétiennes ou byzantines, estampes japonaises ou chinoises. À travers les monstres des hommes, je dessine les hommes.
« “Le monde est confus, mon petit père. Nombreux sont ceux qui ne savent pas de quel côté ils sont. Celui-ci ?… Ou celui-là ?…” Il ouvrit les bras en ricanant. “Ils font des bonds autour du bûcher comme le singe sur l’épaule du montreur. La tension les fait gesticuler. Après, ils prennent peur… Oh, ce n’est pas Dieu qui leur fait peur. Pas le diable non plus. Non, ils ont peur des hommes… Tu ne sais pas cela ?…” »
Sandor Marai, La nuit du bûcher, 1974.
EN Myths, samurais, mongol warriors and a handful of dragons. My characters have the rigid stance and empty eyes of antique statues. In this pose stiffened by passing time, they are inspired by the traditional images of ancient civilizations: Greek vases, illuminated manuscripts of European, Indian or Persian origin, Christian and Byzantine religious icons, Japanese prints and Chinese paintings. When drawing monsters, I mostly draw humans.
“The world is confusing, father. There are many who do not know which side they are on. This one?… Or that one?… ” he opens his arms wide, grinning. “They leap around the bonfire frantically like monkeys on the trainer’s shoulder. Tension makes them hysterical. And then; they get scared… Oh, it is not God frightening them. Nor the devil. No, they’re scared of men… Don’t you know that?”
The Night of the Bonfire, Sandor Marai, 1974