Strasbourg, La Chaufferie

Une récolte de signes et de lignes pariétales datant pour la plupart entre 18 000 et 30 000 ans avant notre ère ont été regardés, retracés, transformés, prolongés par le duo mountaincutters et les étudiant·es d’Art-Objet. À travers cette démarche, iels proposent une exposition collective qui considère l’incertitude comme vecteur de formes et comme méthodologie créatrice. À l’invitation de l’atelier Verre.

D’histoire du futur, il n’y en a que là où des êtres humains en situation se mettent en mouvement.
Achille Mbembe, Brutalisme, p.48

Penser le faire comme un processus de croissance. Cela place dès le
départ celui qui fait comme quelqu’un qui agit dans un monde de matières actives. Ces matières sont ce avec quoi il doit travailler et le processus de fabrication consiste à “unir ses forces” aux leurs, les rassemblant ou les divisant, les synthétisant ou les distillant, en cherchant à anticiper sur ce qui pourrait émerger.
Tim Ingold, Faire : Anthropologie, Archéologie, Art et Architecture, 
p.60.

Ce qui est important est ce que vous faites de ce que vous savez. 
Savoir est insuffisant.”
John Andrew Rice cité par Joëlle Zask, Le courage de l’expérience, Black 
Mountain College, art, démocratie, utopie, p.102.

Une récolte de signes et de lignes pariétales datant pour la plupart entre 18 000 et 30 000 ans avant notre ère ont été regardés, retracés, transformés, prolongés. Il s’agit de la source de notre expérimentation. Une forme collective a été tentée. Des signes se sont incrustés dans de la terre partagée. Ce territoire commun a été fragmenté, pour pouvoir ensuite être moulé en verre. Nous avons tous·tes agit depuis ce point 
d’origine. C’est la part d’ombre et de vide qui entoure ces signes 
préhistoriques qui ont créés l’espace nécessaire pour FAIRE. Les directions ont été diverses, mais toutes les démarches ont suivi un processus d’enquête et de sérendipité. Ce qui est visible dans le lieu, ce sont des archives et des instantanés, des tâtonnements produits par des expériences, à travers une multiplicité de corps. Une multiplicité de mains. Des corps agissants qui suivent ce que la matière leur dit. En considérant l’incertitude comme vecteur de formes, et comme méthodologie créatrice.

Ce postulat résulte d’un temps de workshop avec les étudiant·es d’Art-Objet accompagné·es de mountaincutters. Un temps d’échange et de FAIRE pour imaginer cette exposition collective.

Avec alexie martin, alexandrine thiers, chiara woussen, eline le roy, fanny coll, fanny van rensbergen, germain garibal, juliette kulimoetoke, lama el charif, marie crétient, mountaincutters, oscar nicod, bohdan pshenychnyy, victoire peretti & victorien philippon.

Voir l'album photo de l'exposition par © A.Lejolivet - HEAR
Télécharger la feuille de salle
En savoir plus sur mountaincutters
L'atelier Verre
Voir la page de La Chaufferie - galerie de la HEAR


— Du vendredi 19 janvier 2024 au dimanche 10 mars 2024
La Chaufferie, galerie de la HEAR
5 rue de la Manufacture des Tabacs — Strasbourg
+33 (0)3 69 06 37 79
Vendredi, samedi et dimanche de 14 h à 18 h et sur rendez-vous
Entrée libre
— Vernissage le jeudi 18 janvier 2024 à 18h30