La remise des Prix s’est déroulée ce vendredi 24 juin, J1 du week-end des Diplômes 2022, dans le jardin de l’école. Après des délibérations intenses – l’ensemble des travaux des nominé·es étant difficiles à départager et les propositions réjouissantes de créativité et savoir-faire, les différents jurys se sont succédé pour distinguer les 9 lauréat·es de cette promotion 2022. Félicitations à toutes et tous et bonne suite de parcours post-diplôme !

Prix Art de la ville de Strasbourg : Zoé Kiner-Wolff – Art-Objet, atelier bijou

I : @zo_kinerwolff
« Masque, tu épouses les courbes d’un visage, l’enveloppes, le recouvres et en changes les traits.
Cette seconde peau se superpose à la première, voile de tissu vivant fait pour l’habiller, la cacher et offrir au regard une autre surface.
Parure de kératine, elle décore tête, cou, chevilles, ventre, visage, bras ou jambes.
De menus objets nés de débris d’animaux se lovent au creux de la main.
Squelettes de métal revêtus d’une chair, d’où poussent poils, plumes, carapace ou écailles.
Sur mes bijoux, le tégument – celui-là même qui enclot l’organisme – redessine la frontière de l’humain à l’animal, emmêle les lignes et les substances. Ainsi voit le jour un être hybride, humanimal, protagoniste d’une histoire écrite pour lui, qu’il porte sur lui, un récit dont le corps est la matière.»

— Jury :
Gabrielle Kwiatkowski – responsable du Département des arts visuels-illustration-livre à la Ville et Eurométropole de Strasbourg
Paul Souviron – artiste
Marie-Cécile Burnichon – directrice adjointe du département de la création artistique et des industries culturelles à l’institut français
Anna Millers – conservatrice du patrimoine – art contemporain au Musée d’Art Moderne et Contemporain
— Nominé·es : Roxanne Appert , Ines Bezad, Julien Kirmann, Seunghyun Park – art et Jeremy Reynaud – art objet

 


Prix Communication de la ville de Strasbourg : Abigail Baccouche-Levy – Communication graphique

I : @a5igail
«Affrontements entre des protestataires et les forces de l’ordre Kerkennah, realites.com.tn, 15-04-2017, par la Rédaction.
Petrofac annule le démarrage de l’exploitation de deux puits de pétrole Kerkennah, tunisienumerique.com, 12-04-2016, par LM.
Kerkennah : en première ligne du changement climatique et de la résistance à l’industrie fossile, nawaat.org, date inconnue, par Hamza Hamouchene.»

— Jury :
Noémi Baeumler-Peyre – coordinatrice générale du site d’arts plastiques de Mulhouse
Barbara Engelhardt – directrice du Maillon
Sébastien Poilvert – webdesigner
Charlie Janiaut – directeur artistique pour les éditions Audimat et musicien
— Nominé·es : Camille Debard – didactique visuelle, Gabriel Maffeis – illustration, Sacha Lefevre – illustration et Nina Saulier – communication graphique


Prix Illustration de l’association des Amis de la Léonardsau et du cercle Saint-Léonard : Pierre Issen-Tardif – illustration

I : @pierreissen
«Trois années, dont une pandémie mondiale à la HEAR de Strasbourg.
La destruction comme moyen de délivrance des formes.
Recherche de tension, de rythme, de vide.
Harmoniser le chaos. Dessiner l’intimité des choses.
Etc !»

— Jury :
Christiane Cinqualbre – illustratrice, ancienne étudiante
Alain Kaiser – photographe
Marie Marchal – éditrice Éditions Gorge bleue,
Mathilde Reumaux – éditrice, directrice des éditions La Nuée Bleue
Éloïse Rey – illustratrice, ancienne étudiante, graphiste et coordinatrice du service pro pour l’association Central Vapeur, Strasbourg
— Nominé·es : Charlotte Bresler, Anouck Constant, Julia Frechette, Cassandre Lepicard et Hippolyte Tessier

 


Prix Design de la ville de Mulhouse : Yu Xiong – Design textile

I : @ilyadelapluie
« Qu’est-ce que je porte aujourd’hui ?
Tout le monde a une réponse à cette question universelle.
En allant à la rencontre des autres, j’ai constaté toute la multiplicité, la variété à percevoir et porter un vêtement. La popularisation du textile et de ses usages génère-t-elle un impact sur la structure personnelle ou collective de la représentation du vêtement ?
Ces questions nourrissent et renseignent sur la relation entre les vêtements et l’identité.
Ma démarche en design textile suit un processus par la décomposition, la fragmentation puis la reconstruction des matières, des tissus. Ce protocole me permet de regarder ces compositions sous un nouveau jour, quelle sensibilité, émotion peuvent-elles faire ressentir ou induire grâce à leurs matériaux et leur caractéristique ?
Sont-elles nouvelles, recyclées ?»

— Jury :
Christine Ritzenthaler – directrice des études d’arts plastiques
Steven Riff – galeriste
Sandra Willauer – designeuse de contenus didactiques
— Nominées : Dorothée Haller – design textile, Isis Nicolot et Mia Thirion – design


Prix Scénographie – SAS-3b : Anna Lamsfuss

I : @annaninanere

« Jeu_tü_île.
Deux personnes assises face à face à une table sur pilotis. Table INGO, chaises IVAR.
Joueur A (jA) et joueur B (jB). Les pieds dans le vide.
Devant jA :

– une assiette.
– un verre.
– un verre à pied.

– une carafe remplie d’eau.
– une plus petite carafe remplie de vin rouge.
– des couverts.
– une serviette de table en tissu.
– un moulin à poivre.

– un pot à moutarde en bois.
– une entrée.
– un plat.

– un dessert.
jA mange. jB lit pour jA qui mange. Le temps de Jeu_tü_île est celui du repas.
Chaque phrase est à déguster.
Jeu_tü_île est le récit d’une île. »

— Jury :
Julie Sermon, professeure en histoire et esthétique du théâtre contemporain
Raymond Sarti, scénographe et enseignant (ENSAD)
Laure Werckmann, comédienne et metteure en scène
Zobel Raoul Tejeutsa (dit Zora Snake), danseur-chorégraphe-performer
Jean-Christophe Lanquetin, enseignant – scénographe
— Nominé·es : Amélie Bulties, Alice Chapotat, Marie Guillot, Gaelle Hubert, Pauline Jacquet, Lucie Mao et Nicolas Verguin

 


Prix Jeunes Talents de l’Académie d’Alsace des sciences, lettres et arts :
Camille Debard – didactique visuelle
Julia Frechette – illustration
Pierre Issen – illustration
Gabriel Maffeis – Illustration

• Camille Debard
I : @camille_debard
«Langages secrets des animaux est un kit pédagogique destiné aux enfants de 8 à 12 ans visant à explorer la diversité des modes de communication du monde animal. C’est à travers une multitude de systèmes astucieux de papier, d’encres et de maquettes que l’enfant-explorateur découvre les mystères de l’écholocalisation, de la bioluminescence, des phéromones et de tant d’autres langages invisibles.
Encres phosphorescentes, découpe laser ou pop-up, certains mécanismes d’impression bouleversent la forme de nos objets imprimés. Établissant cette conclusion dans mon mémoire, j’ai voulu à mon tour donner une autre dimension à mes illustrations. Sur le thème de la chenille, ce laboratoire plastique promet leporellos, céramiques, sérigraphies, textiles et autres modules colorés pliés et dépliés !»

• Julia Fréchette
I : @julia.frc
«Plus tard, je serai illustratrice.
Une illustration est une expérience. Elle présente mille interprétations.
Mais surtout, elle prend vie grâce au regard attentif du lecteur.

J’aime croire que les histoires que j’invente ne resteront pas figées sur les pages des livres.
Plus que des supports imprimés, je cherche à construire des espaces de dialogues, des systèmes narratifs énigmatiques, des terrains de jeux de papier…
Mes images se lisent, se regardent, se recomposent.
Elles sortent parfois des pages pour danser sur les murs, pour habiller l’espace, sillonner les contours des îles ou tourner autour de céramiques que l’on peut porter à ses lèvres.
Amusez-vous !
Moi je m’amuse…»

• Pierre Issen
I : @pierreissen
«Trois années, dont une pandémie mondiale à la HEAR de Strasbourg.
La destruction comme moyen de délivrance des formes.
Recherche de tension, de rythme, de vide.
Harmoniser le chaos. Dessiner l’intimité des choses.
Etc !»

• Gabriel Mafféis
I : @gabzmaff
« Je ne me souviens plus du moment où j’ai cessé de dessiner autre chose que de jeunes hommes nus bercés par la délicate mélancolie estivale. Un jour, j’ai écouté une interview de Gregg Araki dans laquelle il expliquait que, contrairement à ce que l’on pourrait penser, ses films ne se déroulent pas dans des univers oniriques mais plutôt dans des réalités alternatives. Cette idée me plaît, j’aime penser que les scènes que je représente existent bel et bien, qu’elles ont simplement lieu dans un autre monde, dont la frontière avec le nôtre serait très fine, parfois tangible, mais où la vie serait infiniment plus douce et apaisée.»

— Jury :
Dénia Bahadir (présidente) – ancienne directrice de ST-ART, membre de l’Académie d’Alsace
Philippe Dolfi – collectionneur, membre du conseil d’administration du FRAC Alsace
Madeline Dupuy Belmedjahed – ancienne directrice de l’Artothèque de Strasbourg
Hubert Goncalves – collectionneur, DG DS Impression
Bernard Goy – conseiller aux arts plastiques, DRAC Grand Est
Karin Graff – consultante en art contemporain, ancienne galeriste, membre de l’Académie d’Alsace
Roberta Hurstel, ancienne directrice de la communication des Musées de la Ville de Venise
Yves Iffrig – galeriste
Madeleine Millot-Durrenberger – collectionneuse
Pierre-Jean Sugier – directeur de la Fondation Fernet-Branca, membre de l’Académie d’Alsace
Alexander Wojda, collectionneur, consul général d’Autriche à Strasbourg
— L’ensemble des nominé·es des Prix Art, Communication, Design et Scénographie concouraient.

 


Bourse Louise Desrosiers : Apolline Morel-Lab, diplômée de l’atelier Verre en 2019

— Jury :
Harmonie Begon – ancienne étudiante, diplômée Design (2018)
Sébastien Carré – créateur de bijoux
Christin Georgel – imprimeur d’art enseignant
Anne-Cécile Manfré – directrice artistique
Laurence Ravanel – fondatrice de l’association Louise Desrosiers
Mathias Tripodi – chorégraphe
— Nominées : Inès Hosni – communication graphique (2019), Sélia Decours – atelier Bijou (2021), Apolline Morel-Lab – atelier Verre, (2021)


Prix Musique – Ville de Strasbourg : Alexandre Morard, clarinettiste

« Durant ses études à Clermont-Ferrand, Paris et Strasbourg, Alexandre a pu continuellement forger sa personnalité musicale auprès de professeurs tels que Béatrice Berne, Frank Amet, Manuel Metzger et Jean-Marc Foltz. L’idée de transmission lui tient à cœur et se traduit par son engagement pédagogique auprès de nombreux élèves. Son plaisir à partager la musique le conduit également à jouer au sein d’orchestres de jeunes (Sostenuto, EOCL, etc.), mais surtout au sein de groupes de musique de chambre aux formations très diverses. Avide d’expériences artistiques originales, il s’investit avec enthousiasme dans de multiples projets en lien avec la danse ou les arts plastiques. Son intérêt grandissant pour le théâtre musical l’amène à imaginer des spectacles sans barrière de styles ni restriction de rôles, et lui permettant d’explorer les champs de la composition et de l’improvisation. »

— Le Prix Musique est décerné à l’étudiant·e ayant obtenu la meilleure note de récital. Ils étaient 2 à obtenir 20/20 cette année, ce sont donc ses résultats globaux sur l’année de Master 2 qui ont valu cette distinction à Alexandre Morard. Bravo !

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Mis en ligne le 27 juin 2022