HEAR#1 est une production née de la collaboration d’étudiant·es récemment diplômé·es de la HEAR avec le programme de recherche Espaces sonores.

Cette édition a été entreprise avec les étudiant·es en DNSEP de l’année scolaire 2018-2019 et 2019-2020 et des étudiant·es de l’Académie supérieure de musique.
Coordination HEAR#1 :
Joachim Montessuis
Coordination Espaces-sonores :
Yvan Etienne, Joachim Montessuis, Tom Mays et Gérard Starck
Avec : Matthieu Fuentes, Lily Prozac (Lisa Bonvalot), Nicolas Medero Larrosa, Guido Pedicone, Agathe Siffert, Ste Thérèse d’Arlequin (Augustin Soulard), Clémence Fontaine, Antonio Tules et Slâpcât (Philippe Paulin).

Le programme de recherche Espaces-sonores réunit les équipes orientées arts sonores, poésie et musique des trois sites de l’école (SONIC de Mulhouse, PHONON de Strasbourg et les classes de composition instrumentale et électroacoustique de l’Académie supérieure de musique de Strasbourg).

Version longue digitale disponible en téléchargement libre

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Dans les sillons, les titres :

— Matthieu Fuentes — Jazz Ants, 05’37
Caché dans les arbustes, mon enregistreur à la main, au pied d’une rivière à la mi-décembre, les chiens lançaient leurs cris dans les champs et les champs leur répondaient, je me disais, franchement quelle chance d’avoir été là, et soudain je n’étais plus au pied de la rivière, j’étais dans le Hall, et les murs du Hall se mirent à tourner dans une dissonance fabuleuse, sans aucun repère comme au milieu d’un immense centre commercial, mon Grand Hall, ma Cathédrale.

— Lily Prozac (Lisa Bonvalot) — Un-Fair, 05’10

— Nicolas Medero Larrosa — Amuleto, 05’00

— Guido Pedicone — Okiku (pour voix et électronique), 06’16
Célestine Asselin, voix
Cette oeuvre fait partie d’un cycle de trois pièces nées de l’hybridation entre la musique Metal extrême et la musique électroacoustique et contemporaine. On y retrouve l’adaptation d’éléments propres au Métal tels que les diverses techniques vocales comme le Death Growl et le Fry Scream, le jeu en trémolo d’une guitare très distordue, une batterie agressive et puissante qui coexiste avec la Synthèse FM, l’emploi d’échantillons, les traitements audio caractéristiques de la musique électroacoustique et diverses techniques vocales issues de l’expérimentation. Cette pièce propose une expérience énergique, puissante, et pourquoi pas agressive et étouffante propre à un film d’horreur extrême : perturbateur, psychologique et sanglant.

— Agathe Siffert — Alunissage, 04’02
Alunissage est une pièce issue d’un album qui s’appelle Cosmos. Cet album se situe au croisement de ma réflexion sur les jeux vidéo et la science fiction. Les sons qui composent chaque pièce sont entièrement produits à partir de données informatiques récupérées à travers des jeux vidéo. J’ai souhaité reproduire en musique une espèce d’espace virtuel qui oscillerait entre le vaisseau spatial et le monde informatique : parce que les données sont des objets qui produisent des sons à la fois science-fictionnels et numériques. L’album Cosmos est inspiré des sonorités de jeux vidéo : les tirs, les radios, les explosions, les tableaux de commande et les moteurs d’engins divers, ces sons qui tournent en boucle dans des espaces virtuels 3D, avec de grandes reverb artificielles. Je fais souvent ce lien entre l’informatique et l’univers. Cosmos signifie l’univers considéré comme un système bien organisé, ordonné, un ensemble de données qui forme un tout, dans lesquels on se déplace. On navigue de programme en programme et les jeux vidéo pourraient être différentes planètes que l’on visite, comme si nos ordinateurs étaient nos vaisseaux.

— Ste Thérèse d’Arlequin (Augustin Soulard) — Buzz occidé – ne sait plus compter, 04’57
“Je suis l’égoïsme pur,
et son parfait opposé.
Une maladie auto-immune.
Je vends mon corps,
je t’y donne mon âme.
Un éclaire au pays des merveilles.
Dans ta tente? C’est qui la quechua?
Pauvre fou.
Je t’aime quand même. ”

— Clémence Fontaine — THèTH, 05’20

— Antonio Tules — Neuf sur Cinq, 05’00
La pièce doit son titre à l’effectif de neuf instrumentistes qui reprennent ensemble la trame d’un quintette composé en 2017. Le matériel initial a été repris afin d’en faire une pièce plus amplement développée, curieux de voir comment l’agrandissement de l’effectif instrumental et l’épaississement de la matière allaient influencer la forme et induire naturellement un dilatement temporel. Certains procédés sont employés de manière à “aérer” l’ensemble, tels que l’emploi d’inserts contrastants. Cinq duos vont, à ce titre, jalonner la pièce, comme cinq respirations dans un flux tantôt tumultueux, tantôt plus apaisé, toujours en conservant une certaine idée d’homogénéité malgré l’apparente disparité de l’effectif instrumental.

— Slâpcât (Philippe Paulin) — Blacksmith, 05’00

“C’est en forgeant que l’on devient forgeron”
… il y a un chat près du feu…


Présentation
Disque vinyle – Editions HEAR
Durée : 23 min par face approximativement / 300 exemplaires
– Tarif plein: 18 euros
– Demi-tarif* : 9 euros
*pour les étudiants de l’établissement et des écoles d’arts partenaires, enseignants et personnels administratifs de l’établissement.
Pour commander cet ouvrage, contactez Émilie Wilhelm
au +33 (0)3 69 06 37 82 ou editions@hear.fr